Comment définir les émotions et leur lien avec la performance?
Les émotions et les sentiments font partie intégrante du fonctionnement général de l'être humain et influencent grandement la performance. La peur peut nous fournir l'énergie qui suscite la joie et le plaisir de performer ou, au contraire, nous mettre dans un état près du désespoir, lorsque tout va mal ou que les attentes ne sont pas satisfaites. De plus, les émotions peuvent être facilement observées.
Pour s'intensifier, les émotions doivent être stimulées ou déclenchées. Dès que le déclencheur est retiré, l'individu peut généralement revenir à un état émotionnel plus stable.
Dans le sport de haut niveau, les athlètes doivent comprendre les causes et les conséquences de leurs émotions de même que leurs humeurs dominantes et savoir comment les contrôler efficacement. J'ai une question pour toi. Dis-moi, si c'est vrai pour les sportifs de haut niveau, pourquoi cela serait différent pour toi ?
L'état émotionnel idéal (EEI) est un état dans lequel l'être humain ressent des sentiments appropriés et les maintient à des niveaux optimaux d'intensité et d'efficacité, de manière à améliorer sa performance.
POURQUOI AURAIS-JE PEUR ?
Il est important de savoir que la peur est une question de neurotransmetteurs entre l'ÉMOTION et le SENTIMENT.
Nous passons beaucoup de temps à faire la gestion des émotions croyant faire des progrès. Mais l'émotion est toujours de courte durée!
Nous devons nous concentrer sur le sentiment. C'est à ce moment que l'état dans lequel je suis va faire une place plus grande dans le temps.
La peur : Emotion d’anticipation qui nous informe d’un danger à venir, explicite ou obscur, et qui nous invite à nous
protéger.
Les peurs nous empêchent de passer à l’action.
Elles nous inhibent.
Ces peurs qui nous paralysent…
La meilleure manière de se débarrasser d'une peur qui nous empêche de poser des actions
importantes pour nous dans notre vie, c'est de la regarder en face et de l'identifier par son
nom. Plus nous développons d'intelligence par rapport à nos émotions – et plus
particulièrement par rapport à nos peurs que nous apprenons à reconnaître et à spécifier –
moins elles ont d'emprise sur nous.
- La peur de l'imperfection
Les gens attendent d'être dans de bonnes dispositions, de meilleures conditions ou de
disposer de temps nécessaire avant d'entreprendre quoi que ce soit, et tant que tous ces
facteurs ne sont pas réunis, tout le reste passe au second plan : décision, action, entreprise,
conclusion d'une affaire, déménagement, achat, relations amoureuses ou autres, carrière,
développement personnel...
Pour vaincre la procrastination, il est nécessaire d’intégrer que la solution parfaite n'existe
pas. Viser l’excellence est la meilleure stratégie, car cette excellence vous pouvez
l’atteindre, alors que la perfection...
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, vous devez noter que la peur de l'imperfection
est la première des peurs qui nous empêche de poser des actions adéquates à la réussite
de notre vie.
Ce qui est connu – c'est-à-dire la situation présente
sur laquelle nous pouvons poser un regard plutôt
objectif – peut être parfois pénible, terrible, voire
carrément affreux. Mais nous nous y adaptons
facilement alors que l’inconnu engendre la peur.
Nombre de personnes stagnent dans une situation
parfois avilissante sous prétexte qu'elles préfèrent
endurer leur triste sort connu au quotidien plutôt que
de devoir affronter l'inconnu. Elles temporisent car
leur malheur leur procure une certaine forme de
bien-être.
À cause de cette peur de l'inconnu,
certains construisent un système de croyances qui
justifie le fait de ne pas poser d’actions. Ce système
de croyances est souvent supporté par un ensemble
de valeurs très ciblées sur la notion de sécurité. Il
est quand même bon de rappeler très souvent à nos
coachés que la sécurité ne se trouve pas dans notre environnement mais est un état d'esprit,
un état dans lequel nos ressources sont mobilisables à l'infini et ce quels que soient le
contexte et la situation. Voilà ce qu'est la réelle sécurité.
Certains s'empêchent d'atteindre des objectifs tout à fait passionnants sous prétexte qu'ils
ne veulent pas courir le risque d'être jugés par les personnes qui comptent dans leur
environnement. Ces personnes sont emprisonnées et guidées par le côté obscur de leur être.
À mon sens, bon nombre de personnes n'osent pas poser d’actions parce qu'en retour elles
ont peur du regard des autres. Ces personnes vivent souvent dans un schéma enfant/parent.
Un travail d'équilibrage des niveaux de relations sur un plan adulte/adulte ainsi qu'une
bonne gestion des émotions permet souvent à ces personnes de se libérer et d'atteindre des
objectifs qu'elles ne croyaient pas atteignables.
- La peur de commettre des erreurs
Bon nombre de personnes ignorent complètement à quel point les erreurs peuvent être
bénéfiques, car elles sont porteuses aussi bien de grandes que de petites leçons. Les erreurs
font tellement partie intégrante de notre vie que nous avons quand même intérêt à nous
poser régulièrement la question : « Quelle leçon puis-je en tirer ? ».
Les personnes qui se
sont libérées de cette peur peuvent poser une multitude d’actions journalières et s'assurer
qu’ainsi, jour après jour, elles se rapprochent de leur quotidien idéal.
La meilleure stratégie pour le coach est alors d'apprendre à son coaché à oublier des
phrases du style : « Qu'est-ce que je suis stupide ou maladroit ! » et de les remplacer par
d'autres phrases du style : « De quelle façon puis-je agir la prochaine fois, ».
Les erreurs nous enseignent qu'il existe nécessairement une façon différente de procéder.
Nous connaissons tous l’exemple de Thomas Edison qui dut faire 1 600 essais infructueux
avant d'inventer l'ampoule électrique. À un des journalistes, qui lui demandait pourquoi il
consacrait ainsi tout son temps à un projet qui vraisemblablement n'aboutissait pas, Thomas
Edison répondit : « Au contraire, je tiens des résultats. J'ai appris qu'il existe 1 600
mauvaises façons de procéder. »
Cette crainte représente un des motifs de temporisation les plus subtils. Consciemment ou
non, certains sont persuadés qu'il y a une connotation négative associée à l'idée de réussite.
Avoir du succès équivaut, à leurs yeux, à être égoïste, superficiel, matérialiste, snob, etc.
D'autres pensent que le succès suscite des attentes telles que l’on est, par la suite, obligé de
réussir tout ce qu'on entreprend.
Si vous avez le sentiment que votre coaché temporise pour mieux ruiner ses chances de
succès, demandez-lui : « Que se passerait-il si... ? » Répétez cette question jusqu'à ce
qu’elle touche le cœur du problème. Cet exercice anodin renferme une très grande
puissance car il permet à la personne de regarder en face sa peur, ce qui est la première
étape pour pouvoir s'en débarrasser.
- La peur d'avoir à maintenir un haut niveau de performance
Cette variante de la peur du succès se manifeste le jour où vous obtenez des résultats
inespérés. C'est une peur très fréquente dans le milieu sportif lorsque l’athlète atteint des
résultats très élevés pour la première fois. Cette réussite, qui engendre parfois un
renforcement de croyances et de nouvelles références pour réussir dans l'avenir, peut aussi,
si elle est mal gérée par l'entraîneur ou le coach, conduire à cette forme de peur qui
demain deviendra une angoisse.
Il est bon de rappeler que cette peur est souvent fréquente également chez les enfants qui,
pour répondre à l'exigence parentale, réussissent dans certains domaines en se mettant une
pression qui demain deviendra une angoisse. Dans le cadre de cette peur, il convient de
travailler sur un renforcement positif de la réussite, d’utiliser comme référence cette réussite
tout en s'assurant que l'avenir soit plus facile qu'il n'y paraît
Nous le savons bien, le changement constitue une des causes principales du stress. Or, il n'y
a rien de plus permanent que le changement. Et celui-ci est la nature même de notre vie.
Il est clair qu'en termes de sécurité, nous n'aimons guère voir nos habitudes bouleversées.
C'est pourquoi certains refusent d’évoluer, de crainte que leur train-train quotidien ne soit
chamboulé. Cette peur explique à elle seule la meilleure raison de s'attribuer les services
d'un coach. Avec celui-ci, nous pouvons poser des actions tout en nous rapprochant de
quelque chose de connu et de rassurant. Il est vraisemblable que 90 % de vos clients ne
soient pas en accord harmonieux avec la notion de changement permanent. En fait, il est bon
de leur rappeler qu'il y a trois façons d'appréhender le changement :
- Je le subis, c'est-à-dire que j'ai vis-à-vis du changement un positionnement de recul et que
je fais absolument tout pour qu’il n'apparaisse pas dans ma vie et c'est alors la porte
ouverte à des états internes très négatifs, parce que je suis dans la volonté de rompre le
cycle de la vie, du changement,
- Je suis réactif, c'est-à-dire qu’à chaque fois qu'il y a un changement, celui-ci n'engendre
pas d'états internes négatifs mais une motivation à répondre et à donner le meilleur de
moi-même. C'est un positionnement bien plus positif que le premier,
- Je suis productif, cela veut dire que j'anticipe et que je fais du changement un véritable
moteur de ma vie. J'ai une vision très claire de ma situation actuelle. Je sais ce que je veux
et je connais les multiples actions que je dois poser pour passer de l’un à l'autre.
- La peur des responsabilités
Cette peur empêche tout simplement les gens de se surpasser. Être responsable, c’est avoir
cette capacité d’apporter des réponses personnelles à un environnement. Nous savons que
ce n'est pas donné à tout le monde d'être responsable et pourtant c'est notre métier de
coach d'amener jour après jour notre client à devenir plus responsable.
Dans le film Spider Man, l'oncle du héros lui explique que de grands pouvoirs impliquent de
grandes responsabilités. Il suffit de renverser cette phrase pour comprendre que de
grandes responsabilités impliquent également de grands pouvoirs. La plupart d'entre nous
ne sommes pas prêts à assumer le principe d'avoir du pouvoir.
- La peur d’éprouver des émotions désagréables
Une telle crainte est rarement justifiée. L’émotion négative se situe plus dans le présent que
dans le moment où on exécute l’action.
Il est bon de rappeler à notre client qu'il en coûte davantage, en termes d'émotions
négatives, de perte d'énergie, de perte d'estime de soi, de remettre à plus tard plutôt que
d'agir tout simplement.
Une fois encore, notre métier de coach est de nous assurer que la personne va mener les
actions nécessaires. Un bon accompagnement, une bonne gestion des émotions développe un nouvel apprentissage qui permet à notre client de poser des
actes efficaces même s’il est connecté à une émotion négative.
Ayez à l'esprit la définition du courage : mener une action cohérente dans le but
d'atteindre un objectif tout en étant connecté à la notion de peur. Donc, sans peur, du
courage !
- La peur de terminer ce qu'on a commencé
Certains craignent qu'une fois leur travail terminé, les orientations agréables ne prennent
fin. Par conséquent, ils retardent le plus possible le moment où ils devront mettre un terme à
ce qu'ils ont entrepris. On peut même aller plus loin : certains temporisent parce que cela
les arrange ou donne un réel sens à leur vie.
J'ai travaillé une fois avec un haut fonctionnaire qui trouvait toutes sortes d’excuses pour
rester en poste et éviter ainsi de partir en retraite. Ce monsieur n'avait pas de projet pour
l'avenir et trouvait donc des justifications pour retarder ce moment. Une mise en adéquation
avec ses besoins, le simple fait de visualiser un avenir nouveau et passionnant lui a permis
de clôturer en moins d'un mois toutes les actions engagées et de former son successeur.
Il est à noter que ce syndrome apparaît également souvent après un travail en teambuilding ou un coaching d'équipe. Cela peut être une nouvelle forme de résistance. Le même
genre de crainte peut par ailleurs survenir quand on anticipe des résultats médiocres. En
général, lorsque nous décidons de réaliser un projet, nous avons aussi la force de décider
d'y mettre un terme.
Tout le monde est susceptible d’éprouver pareille crainte. Nous en faisons habituellement
une affaire personnelle, comme si le rejet constituait la preuve de notre imperfection. Or,
qui n'a pas de défaut ?
Que nous cherchions à nous vendre en tant que coach, que nous lancions une invitation à
quelqu'un, une réponse négative de sa part sonne à nos oreilles comment rejet de notre
propre personne. Il y a une confusion entre deux niveaux logiques, celui du comportement et
de l'identité.
Lorsqu'un vendeur n'est pas bien accueilli ou que son offre est rejetée, il est bon de préciser
que ce que rejette la personne n'est pas l'individu mais son produit. Il en va de même pour
toutes les situations de la vie. Ce sont souvent plus nos comportements qui sont jugés que
notre personnalité.
L'apprentissage majeur pour notre client est : « Quoi qu'il arrive, ne le prenez pas
personnellement ! ». Même si les
propos exprimés sont violents, ils ne sont jamais qu'un reflet du mal-être de la personne
dont elle est la première responsable.
- La peur de prendre de mauvaises décisions
Vous est-il déjà arrivé d'entendre vos coachés en vous-même dire : « Je n’arrive toujours
pas à remplacer ce vieux truc... à changer de boulot... à perdre du poids… à voir mes
amis... à arrêter de fumer… etc. » ?
Or, le problème ne consiste pas à remplacer, à perdre ou arrêter quoi que ce soit. C'est
plutôt une question de décision d'action.
Certains se rendent malades d'avoir à prendre une décision. Lorsque vient le moment de
décider, ils préfèrent s'occuper de tâches qui leur évitent d'avoir à songer à cette épineuse
question, ce qui ne manque pas d'en paralyser plus d'un. La peur de prendre la mauvaise
décision a pour effet de nous empêcher d'agir tant que nous ne sommes pas sûrs à 100 %
d'avoir pris la bonne décision.
Si votre client temporise sous prétexte qu'une décision lui semble pénible, voir irréversible,
accompagnez-le : atténuez la pression qu'elle engendre.
Les peurs nous empêchent de passer à l'action. Elles se nomment les peurs inhibantes car elles sont reliées au cerveau reptilien. Derrière chaque peur se cache une croyance (et vice-versa). J'espère que cet article vous a aidé à mieux comprendre comment vaincre les fantômes de la peur.
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(Source: Institut des Neurosciences Appliquées groupe 54.1 et l'Association canadienne des entraîneurs)
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